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Preligens dans Le Monde à l'occasion des 30 ans de la DRM [FR]

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Preligens dans Le Monde à l'occasion des 30 ans de la DRM [FR]

Par Elise Vincent pour Le Monde, 15/06/2022 

Déstabilisé par la guerre en Ukraine, le renseignement militaire français en quête d’un rebond

Le 16 juin marquera son trentième anniversaire mais l’heure n’est pas à la célébration à la direction du renseignement militaire. Si l’invasion russe a mis en évidence ses faiblesses, elle a aussi souligné la nécessité de la faire monter en puissance.

C’est un trentième anniversaire en demi-teinte que s’apprête à fêter à huis clos, jeudi 16 juin, la direction du renseignement militaire (DRM). Alors que, jusqu’à présent et depuis sa création, le 16 juin 1992, au lendemain de la guerre en Irak, le service avait surtout acquis ses lettres de noblesse en se concentrant sur le contre-terrorisme, le conflit ukrainien l’a forcé à une brutale bascule d’effort. Une situation qui a engendré de vives tensions, notamment autour de la confiance à accorder au renseignement américain, au point d’aboutir à l’éviction, fin mars, du directeur de ladite DRM, le général Eric Vidaud.

Ce 16 juin, une cérémonie de prise d’armes devrait avoir lieu sur la base aérienne de Creil (Oise), où est affectée la majorité des effectifs de la DRM, en présence des anciens du service. C’est là, en lisière de forêt, à 65 kilomètres du siège de l’état-major des armées, à Paris, que se trouvent les principaux centres d’analyse spécialisés de la DRM (en imagerie, cyber, électromagnétique, etc.). Là aussi que sont pilotés et hiérarchisés les plans d’orientation des capteurs de renseignement aérien et satellitaire de la France, notamment les satellites CSO (imagerie) et Céres (électromagnétique).

Le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Thierry Burkhard, ne sera pas au rendez-vous. Mais, lors d’une visite à Creil, le 9 mai, à laquelle Le Monde a pu participer, il est venu rassurer à sa façon les 2 000 agents de la DRM sur leur bilan, tout en profitant de l’occasion pour se justifier à propos du départ du général Vidaud. « La DRM traverse une phase particulière, a-t-il admis lors d’un discours prononcé devant un parterre de civils et de militaires. J’ai des attentes fortes sur la fonction renseignement (…) votre travail n’est pas en cause, mais j’ai eu la perception qu’il fallait changer [de DRM]. »

[...]

Surmonter le « mur de la donnée »

Pour dynamiser son service, le général de Montgros devra faire face à plusieurs défis de taille. Selon lui, l’un des plus importants passe par une meilleure centralisation de la production de la DRM. Notamment en faisant aboutir une organisation en « plateaux » centrés sur des zones géographiques ou des thématiques d’intérêt militaire, avec des équipes de spécialistes aux profils divers (analystes, spécialistes de la donnée, etc.). Le deuxième défi-clé, dit-il, est de surmonter le « mur de la donnée ». Soit la hausse exponentielle des informations recueillies via le renseignement d’origine cyber et l’accroissement des capacités des capteurs plus classiques, aériens et satellitaires notamment.

La DRM est en effet le chef de file de l’ensemble des unités de renseignement des armées, qui regroupent quelque 8 000 personnes – en plus des 2 000 de la seule DRM – réparties entre Strasbourg pour l’armée de terre, Brest pour la marine, Lyon pour l’armée de l’air et Paris pour le commandement de l’espace, la cyberdéfense (comcyber) et les forces spéciales. Autant d’unités qui brassent du renseignement pointu, mais de façon parfois cloisonnée. « Le renseignement est par nature un domaine infini, explique le général de Montgros. Mais ma mission est de fixer des priorités. »

Pour chercher l’aiguille dans la botte de foin, la DRM parie aujourd’hui sur les algorithmes développés par une start-up française, Preligens, créée en 2016, ancienne jeune pousse d’un des fonds d’innovation du ministère des armées. La société est spécialisée dans le traitement de données « non structurées ». C’est-à-dire les données pouvant être des ondes électromagnétiques, du texte provenant de veille sur Internet, des images issues de capteurs infrarouges, radar, ou de drônes, satellitaires. Preligens ne gère toutefois pas les données issues des interceptions téléphoniques ou d’Internet. « Nous ne faisons pas de ciblage », tient à préciser le président et cofondateur de la start-up, Arnaud Guérin.

« Aujourd’hui, nous équipons trois sites des armées, dont la base de Creil, mais l’objectif ultime est de déployer le logiciel partout, jusqu’en opération, au sein éventuellement d’une task force ou sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, afin de démocratiser le renseignement d’origine image », détaille M. Guérin.

Avec un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, Preligens compte aujourd’hui deux cents salariés et exporte sa solution au Japon, ainsi que dans un certain nombre d’Etats de l’OTAN, dont le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Des ventes à l’export favorisées par le label « DRM » sur lequel s’appuie Preligens.

[...]

Article rédigé par Elise Vincent pour Le Monde, à retrouver en version complète dans l'édition imprimée du Jeudi 16 juin ou sur lemonde.fr ici.

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